Une sacoche était l'accessoire suprême pour une femme, peu importe son âge. Quand elles étaient petite, les fillettes adoraient se balader costumées en princesses et autres princesses mais le costume n'était jamais terminé sans un joli petit sac en plastique préférablement rose ou mauve pâle. C'était la marque suprême du chic. Puis, à l'adolescence, on commençait à utiliser une sacoche comme accessoire, pour qu'il s'accorde à notre ensemble mais il ne contenait jamais plus qu'un porte-monnaie, une paire de lunette soleil et parfois un gloss. Mais plus le temps avançait, plus le sac à main d'une jeune femme devenait un peu comme sa maison portable.

Ainsi, alors qu'elle revenait chez elle, après un avant-midi passé dans les bureaux climatisés de sa compagnie de production, Flower Films, et que son cellulaire sonna, Drew se maudit elle même de mettre tant de choses dans son sac Chanel. "Can't touch this" de Mc Hammer, qui lui servait de sonnerie spéciale pour deux personnes spéciales pour, ses deux autres anges, résonnait alors qu'elle se débattait et sortait toute sorte de chose de son sac: ses clef, son porte feuille, une casquette de baseball, une poignée de pins, un paquet de gomme à la menthe verte, 4 tubes de mascara, une brosse mais pas de téléphone. Puis il arrêta de sonner... elle avait manqué son appel. Et merde! Elle qui s'ennuyait justement de Cameron et Lucy, elle aurait bien aimé leur parler... Bah, dès qu'elle retrouverais son téléphone, Drew ne manquerais pas à les rappeler.

Elle continuait sa traversée du parc en glissant ses lunettes qu'elle venait de trouver dans son sac sur ses yeux, gardant la tête baissée, ses cheveux faisant écran à son visage. C'était une technique assez pratique qu'elle avait développée pour se cacher le plus possible des paparazis qui semblait savoir à chaque fois exactement où elle était et avec qui.

Elle releva toutefois la tête en remarquant au loin quelqu'un qui appelait à l'aide... à peu près. Pourquoi est-ce qu'il ne demandait qu'une femme? Intriguée, mais aussi prête à aider, miss Barrymore se dirigea vers l'homme sous l'arbre. Son visage, sa carrure, disait quelque chose à l'actrice mais elle ne pouvait pas dire quoi... et elle ne pouvait pas dire non plus qu'il n'était pas de son goût. À côté de lui se tenait une adolescente qui semblait morte de honte.

«Ça va? Avez-vous besoin d'aide?» demanda-t-elle en remontant ses lunettes sur sa tête, fronçant légèrement les sourcils dût au soleil qui venait d'attaquer ses yeux.

Les acteurs détestaient en règle générale se regarder jouer dans leurs films. À chaque fois ils remarquaient des erreurs que le public, lui, ne remarquait pas. Les deux seules fois où Drew s'était regardée, c'était un fois quand elle avait dix ans et qu'elle soit tombée sur E.T à la télé et l'année précédente en suppervisant le montage de Whip It. Pour E.T, elle devait bien avouer que ça lui a prit un petit moment avant de réaliser que la fillette qui criait à l'écran s'était elle mais elle n'avait pas prit le temps de se regarder parce que dès qu'elle l'a remarqué, elle avait éteint la télévision.

Toutefois, elle adorait quand même regarder les films des autres, surtout de ses amies. Ainsi, en détaillant de plus près Simon qui se tenait devant elle, l'air désemparé, elle le voyait avec Anne, dans un petit party de designers. Miss Barrymore identifia donc bien vite son interlocuteur mais préféra se taire, au cas ou des oreilles curieuses interprètent d'une autre façon la rencontre des deux acteurs.

Quand, malgré tout, le père et la fille expliquèrent le problème et se miret ensuite à parler et parler sans cesse parce qu'ils l'avaient reconnus, Drew dut se retenir pour ne pas éclater de rire. Ça faisait du bien quand même de voir un père et une fille si proche, chose que la rouquine elle même n'avait jamais connu.

- C'est ton jour de chance, miss. J'en ai toujours quelques un sur moi... Suffit seulement de les trouver. dit-elle tout sourire, replongeant dans son sac à la recherche de sa charmante petite boîte rose cache-tampons. Elle la tendit à la jeune fille mais réalisa qu'il y avait un hic.

- Par contre, ce parc n'as pas de toilettes... Si tu as vraiment besoin d'y aller, j'habite à deux pas. elle se tourna alors vers l'acteur. Si ça ne vous dérange pas évidemment mr. Baker.

Avant de tendre à Stella le fameux petit paquet, Drew jeta un petit coup d'oeil aux alentours, s'assurer que tout était calme et normal. Quand même, une chance que c'était elle qui était intervenu pour aider la jeune fille parce que bien que Simon ne soit pas aussi connu que Brad Pitt ou George Clooney, bien des gens aux états-unis suivaient religieusement "The Mentalist" à chaque semaines et il aurait suffit qu'il tombe sur une fan hystérique ou bien une journaliste fouineuse pour que sa journée tombe à l'eau. Et Stella ne tenait sans doutes pas à être photographiée par des paparazis avec des tampons dans les mains... Même Drew elle même n'était toujours pas habituée aux photos embarassantes et méchantes et pourtant elle était dans le métier depuis ses six ans.

L'adolescente la remercia en souriant et le sourire qui n'avait pas quitté les lèvres de l'actrice depuis sa rencontre avec les Bakers s'étira encore plus. Stella semblait être une jeune fille très bien élevée et la rouquine l'aimait bien. Et que dire de son père... Anne lui avait bien dit qu'il était sympathique et tout mais il était bien différent de ce que miss Barrymore s'imaginait. Il était aussi beau en vrai qu'à la télé mais en plus, il dégageait un espèce de mélange entre de l'assurance, de la modestie et un brin de folie, toutes des qualités que Drew appréciait chez les gens en général.

- Mais de rien, miss! Toujours heureuse d'aider.

Ses yeux retournèrent se poser sur le père de l'adolescente, attendant son verdict quand à sa proposition. Quand elle remarqua qu'il la regardait aussi, ses joues prirent un petite teinte rosée mais pas trop. Pourtant, elle n'était pas du genre à être gênée.

- Tout d'abbord, vous pouvez m'appeller Drew, c'est moins long et je me sens moins vieille. Et deuxièmement, je suis malheureusement à pied mais je suis vraiment à deux minutes, je suis ûre qu'on peut voir mon appartement d'ici alors.. Suivez le guide! dit elle en partant, le père et l fille sur ses talons.

C'était drôle comment certaines situations nous mettaient à l'aise avec les gens. Pas que le fait de se faire demander des tampons en plein milieu d'un parc était particulièrement normal et pas du toit gênant pour Drew mais dans un certain sens, c'était plutôt drôle et, à sa grande surprise, elle agissait avec Simon et sa fille comme si c'étaient des amis de longue date alors qu'elle venait à peine de les croiser. En même temps, ils avaient des personalités totalement compatibles avec celles de l'actrice. Stella semblait être parfaitementen paix avec la célébrité de son père et être une ado parfaitement normale avec des problèmes d'ados normaux et Simon, lui, semblait tout prendre avec un grain de sel, parfois jouant la carte de la dramatisation mais ça le rendais drôle et elle devait bien se l'avouer, attachant.

Dès qu'elle mit un pied hors de l'ombre, comme par magie, les lunettes D&G de miss Barrymore glissèrent toute seules sur son nez et ça mélangé avec le commentaire de Simon sur à quel point les femmes trouvaient les rides sexy fit éclater de rire Drew, qui n'aimait pas particulièrement la façon dont elle s'exclaffait. La plus part du temps ça son ait comme un espèce de bêlement mais qui utilisait la syllable ah au lieu de bêh, du moins c'est comme ça qu'elle le décrivait. Toujours la remarque assassine, la rouquine répliqua du tac au tac.

- Oh oui, terriblement sexy. Juste voir Steven Speilberg et fiou, j'ai chaud! dit-elle. Drew respectait et aimait énormément le créateur de Indiana Jones, son parrain, mais on ne pouvais pas dire que c'était un canon de beauté. Quand elle releva les yeux vers la rue, elle réalisa qu'elle était justement devant son immeuble. Ça y est, elle devait encore partir en fouille archéologique dans sa saccoche pour trouver cette fois ses clés. Heureusement qu'il y avait pleine de bidules inutiles accrochés après car elle put enfin le trouver facilement, s'aidant du son et de la forme. Elle composa le mot de passe et fit passer ses deux invités en premier.

- 2e étage, première porte à gauche, attendez-moi un instant je prend mon courrier!

Bon ben je crois que c'est fini pour la section parc de ce topic. Comme c'est à toi de répondre, je te laisse l'honneur de commencer l'autre à mon appart'? Si y'a quoique ce soit... Mp!!