Wake Me Up When September Ends [Pv Joe]

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Wake Me Up When September Ends [Pv Joe] 00110

Des respirations, régulières...saccadées...toujours plus rapides...des foulées...désespérées....rapides...douloureuses...Une idée...oublier. Voilà comment on devait définir Kate en cet instant. Comme quelqu'un qui essayait d'oublier. comme quelqu'un à qui la cigarette et le verre remontant ne faisait plus d'effet, quelqu'un qui avait besoin d'autre chose pour oublier les misères de sa vie. Kate avait cet part en elle , cachée de tous. Cette part meurtrie, fragile...hantée par un démon qui avait plusieurs visages. Celui de son ex-mari d'abord. Ces coups, elle s'en souvenait encore, sa trahison était encore vivante en elle. Puis il y avait les dires de sa fille. Cette colère et rancune que cette mère acceptait sans brocnher par peur de faire hair son père à son enfant. Il ne lui avait rien fait et elle ne lui avait rien fait. Par conséquent Kate n'avait aucun droit de ne pas laisser Lily aller voir son père. Et pourtant, voilà ce qui faisait que Kate courait comme une cinglée sur la plage. Courire jusqu'à tomber. Elle s'affaissa dans le sable. Heureusement qu'à cette heure-ci, juste quelques promeneurs fréquentait la bordure de mer. Elle était isolée du reste d'L.A. Elle pouvait respirer tout en essayant de se calmer.

Elle avait besoin d'oublier sa peur. La peur que Lily ne revienne pas. La peur que Wiseman fasse quelque chose pour lui nuir. Quelque chose comme kinapper sa fille, ou encore lui faire du mal. Mille et un scénario étaient possibles et les uns comme les autres rendaient Kate malade. Nauséeuse. Pourquoi se mettait-elle donc dans de tels états? Elle était trop émotive. Et depuis quelque temps, même si pour le monde elle était toujours la même Kate, pour elle, elle était plus éteinte. Après tout, elle l'avait vraiment aimé cet enfoiré qui lui avait brisé le coeur...et elle avait l'impression de payer les frais toute seule.

Au bout de quelques minutes, elle finit par se relever et continua de marcher, les pieds nus dans l'eau. Elle et l'eau c'était une histoire chaotique, entre amour et haine, entre fascination et peur. Elle avait failli se noyer, tout comme elle adorait faire de la plongée. Quel paradoxe. M'enfin, pour l'instant Kate était ailleurs. D'ailleurs, elle ne connaissait pas aussi bien L.A que cela et arrivé à la fin de la plage, elle ne sut s'orienter. Elle n'eut cru avoir marcher aussi longtemps. Enfin, elle avait juste cru faire un petit tour, mais là elle était perdue et la nuit commencant à tomber, en bord de mer la température chutait et cela se ressentait, car Kate commençait à avoir froid. Elle s'asseya sur le muret de l'esplanade et sortit son téléphone. Sans voiture, ni carte, ni permis, ni argent, elle était un peu mal barré pour rentrer, et d'ailleurs elle ne savait pas vraiment où. Alors elle envoya un SMS à la seule personne qui pouvait l'aider, vu qu'elle ne pouvait pas parler sans éveiller l'inquiétude.

Citation :: A: Joe Flanigan

Tu peux venir me chercher stp,
je suis au bord de la plage...
mais je ne sais pas exactement où
y a un café qui s'appelle Le Grand Marinier en face

Kate

HJ:Comme t'as pas encore de portable dans la section...ben j'ai pas pu t'envoyer d'sms XD

Citation :: A : Kate Beckinsale,

Va boire quelque chose et attends moi à l'intérieur, j'arrive.
Joe

Autant dire que Joe ne mit pas longtemps à s'habiller et à prendre quelques affaires en plus pour ramener Kate sur sa moto. Le message ne l'avait pas rassuré et un mauvais pressentiment c'était emparé de lui. Il connaissait suffisamment son amie pour savoir que si elle lui envoyait ce genre de message c'était qu'elle n'allait pas bien et qu'elle était perdue. Bref elle avait besoin de lui et pas uniquement pour jouer les taxis sinon elle aurait appeler un professionnel compétent pour cela. Jouant allègrement avec le remonte-file et les limitations de vitesse, l'acteur n'avait plus qu'un seul but en tête rejoindre son amie en détresse et évaluer la situation. Heureusement pour son portefeuille et pour son permis de conduire, il ne croisa pas de radars ni de patrouilles de flics. Ainsi il mit une dizaine de minutes pour faire un trajet d'une demie-heure. Pas mal comme moyenne mais bon il s'agissait du genre d'exploit dont on ne se ventait pas devant un public non averti.

Arrivé sur le parking, Joe gara sa bécane sur une place libre devant l'entrée du café et mit quelques instants à se déséquiper mais comme il avait des affaires dans le mini coffre pour Kate, il dut garder son casque à la main et défit simplement la fermeture de son blouson pour avoir un peu moins chaud. Joe monta les marches de l'escalier menant aux salles de la partie "Café" deux à deux avant d'arriver à bon port. A son entrée, un serveur vînt vers lui et l'américain expliqua simplement au serveur qu'il venait rejoindre une jeune femme dont il fit une brève discrétion et commanda par la même occasion deux cappuccinos. Il se dirigea ensuite à la table indiquée par le serveur. Arrivant dans le dos de Kate le quadragénaire contourna doucement sa chaise pour apparaître dans son champ de vision pour ne pas l'effrayer.

"Salut" déclara-t-il d'une voix douce.

"Qu'est-ce qui t'arrive ?" demanda-t-il ensuite la mine plus inquiète.

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Kate eut rapidement une réponse de la part de Joe et heureusement, parce que la jeune femme paraissait peut-être assuré, mais dans un milieu qu'elle ne connaissait pas et qui plus est toute seule, elle était un peu plus mal à l'aise. Bien qu'elle habitait à Los Angeles, elle était loin de connaitre toute la ville. En fait, elle connaissait mieux Londres que sa ville d'accueil américaine. On ne pouvait pas lui en vouloir de connaitre que la partie cinéma et habitations donc. Elle se leva de son muret et traversa pour arriver au café le Grand Marinier. Il était un peu vide comme café, mais tout à fait charmant ou presque. Mais cette saleté, ce collant et cette odeur d'alcool, cela lui rappelait les pubs de sa jeunesse rebelle. Quand elle trainait avec ses potes dans ces endroits à boire, fumer et faire d'autres choses dont elle n'était pas très fière, mais qui avait fait parti de sa vie. Elle commanda quelque chose, quelque chose qu'elle n'aurait pas dû commander. Et en but quelques verres avant que Joe n'arrive. Heureusement pour elle, les verres n'étaient plus sur la table quand l'américain arriva. Et il fallait dire que Kate n'avait pas arrêté de regarder la montre de son téléphone en espérant qu'il arrive vite , tout comme elle espérait qu'il ne fasse pas un accident en route.

Mais au final, elle n'eut pas longtemps à attendre qu'il était là, à lui dire bonjour. Ce fut comme une pierre qui tombait de son coeur. Elle s'autorisa un soupir de soulagement et même un petit sourire. Sous l'effet de l'alcool en partie, elle se leva et lui tomba littéralement au cou.

"Ah t'es là" lança-t-elle soulagée en effectuant ce que nous appelons le compresseur calin.

Un calin où vous avez l'impression que vous êtes tellement compressé que vos yeux vont sortir de leur orbite, que vous allez plus pouvoir respirer et que votre colonne vertébrale craque comme du bois sec. Ce calin constrictor, ne dura que quelques secondes avant que Kate ne le lache et se réinstalle.

"Lily est chez son père" donna-t-elle comme explication à son état.

Très peu de gens savait le vrai motif de sa rupture. Joe, lui, ne le savait pas. Et elle ne comptait pas lui dire de sitôt.

Joe survécu au calin boa constrictor et fit de l'apnée jusqu'à ce qu'elle le relâche. Ce ne fut pas trop tôt d'ailleurs mais bon, ses côtes avaient l'air d'avoir survécu, ses vertèbres également. Néanmoins la proximité ne lui permit pas uniquement de faire un état des lieux des os de son buste, son odorat le renseigna sur l'haleine de la jeune femme qui n'avait rien à voir avec celle laissée par un chewing-gum Freedent ou Hollywood. Il ne dit rien à ce sujet pour longtemps mais Kate pouvait compter sur lui pour qu'il le lui sorte au moment opportun. Joe attrapa posa son casque par-terre et prit place sur la chaise en face de la britannique. Maintenant qu'il connaissait le motif de sa venue et ce qui n'allait pas chez son amie il pouvait se détendre. Ce n'était "que" ça. A dire vrai, l'américain avait eu quelques minutes pour imaginer des scénarios bien plus dramatiques comme une agression ou n'importe quoi d'autre. Là cela restait de l'ordre du gros coup de blues/déprime que Joe pouvait gérer sans aide extérieur.

Le serveur vînt apporter les deux cappuccinos commandés précédemment par l'acteur et ce dernier le remercia puis l'observa s'éloigner avant de rapprocher sa tasse de lui et se presque se lécher les babines d'envies devant le monticule de chantilly qu'il y avait à la surface du mug. Ecartant un petit peu le mont avec sa cuillière il parvînt à faire passe le sucre dans ce petit espace dans ruiner pour autant la décoration du barman. Laissant le sucre fondre tranquillement il releva la tête et s'intéressa à la raison de sa venue ici. D'une manière un peu solennelle il regarda sa montre et déclara :

"17h34, la consultation est ouverte"

Il reprit son sérieux et enchaîna pour ne pas laisser un passage à vide s'installer et qui mettrait Kate mal à l'aise.

"Commence donc par manger et boire ça" fit-il en poussant doucement sa tasse vers elle.

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Kate n'avait pas conscience du nombre d'information qu'elle délivrait en un si court laps de temps. Mais en même temps, elle n'était plus vraiment maitre de ses mouvements. Qui plus est, elle induisait Joe en erreur. C'était grave ce qui arrivait. Sa fille, sa fille chérie était chez ce salopard et pouvait se prendre n'importe quand, n'importe où une raclée. Mais Kate taisait ce secret, elle en avait honte, honte de confier sa fille à cet homme, honte d'avoir laissé cet homme partager sa couche. Un regret en plus, à rajouter dans la boite qu'elle remplissait des regrets depuis son adolescence. Et elle était déjà bien rempli et rien qu'en y pensant, elle avait envie d'allumer une cigarette et pourtant elle arrêtait de fumer non? Sans doute devait-elle retomber enceinte pour le faire, car si c'est bien pendant 9 mois qu'elle n'avait pas fumé, ce fut bien ceux durant lesquels Lily se trouvait dans son ventre. Mais cela faisait 10 ans qu'elle avait repris la cigarette, alors.

D'ailleurs, elle en alluma une, inspirant un peu plus de ce poison dont elle n'arrivait pas à se défaire et qui était pourtant si doux pour elle. Elle ne réagit pas vraiment à l'annonce de Joe. Cette dernière ne lui tira qu'un soupir avant de lever les yeux au ciel. Il n'était pas son psy et encore heureux, parce qu'elle ne voulait, mais alors vraiment pas le hair autant qu'elle haïssait son psy. Mieux valait rester dans les rôles attribuer au départ, bien qu'un ami pouvait aussi être fin psychologue. Elle procéda avec moins de délicatesse que Joe pour boire son café. Le motif de chantille fut détruit , le sucre ajouté machinalement et la cuillère remua le tout avec fermeté et doigté avant qu'un son de tamponnade avec la tasse se fasse entendre et que la cuillère rejoigne la soucoupe. Kate prit ensuite le biscuit café et le trempa dans sa tasse avant de l'apporter à ses lèvres et laisser couler le tout à la texture moelleuse dans son gosier avant de finir goulument par tout avaler. Elle haussa les épaules.

"Il n'y a rien à dire....sauf que je me suis perdu dans L.A c'est tout"

"Oh yeah ! I got it" répondit-il après avoir avalé deux cuilliérées de chantilly.

La crème fondit sur sa langue et l'acteur se délecta du goût et réfreina son envie de tout engloutir sur le champ pour faire durer un peu plus longtemps le plaisir de la dégustation. Une fois la bouche vide il prit un petit gateau entre ses mains et le trempa dans la chantilly et le café. Avant de le croquer il poursuivit sur le fil de son idée.

"C'est donc ce petit égarement qui explique ton haleine alcoolisée et ton sens de l'équilibre précaire"

Joe arborait cet agaçant air de rien, l'innocent aux mains pleines qui dénonçait à son amie qu'il l'avait prise en flagrant-délit malgré ce qu'elle avait l'air de penser. Cela lui annonçait également qu'il était loin d'être dupe et que ce n'était pas la peine d'essayer de le prendre pour un imbécile. L'américain connaissait suffisamment Kate pour décrypter quelques signes et voilà qu'elle en ajoutait un de plus avec son baton de nicotine.

"Allez, raconte tes misères à Uncle Joe !"

Il fallait l'admettre il la jouait soft sur le départ, il ne voulait pas la brusquer de peur de la voir se braquer par la suite. Et puis, il y avait un facteur important à prendre en compte, elle avait une certaine quantité d'alcool dans le sang et Joe ne pouvait prévoir les effets que cela aurait sur son comportement. Il regrettait presque d'avoir à la ramener en moto car il ne savait pas comment elle serait une fois sur la bécane suivant comment elle agissait soit tout se passait bien soit ils allaient droit dans le mur avec un accident à la clé. Ce n'étaient pas le genre de risques à prendre à la légère. Mais bon, ils n'étaient pas encore partis et ils seraient toujours à même de décider.

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Et voilà, le soupir d'exaspération vint avec cette phrase sur l'haleine alcoolisé et l'équilibre précaire. Levant les yeux au ciel, elle finit par répondre d'un ton qui laissait présager que la phrase de Joe l'agacait:

"Ben tu m'as dit d'attendre dans un bar, j'allais faire quoi....commander un verre de lait?..."

En fait Kate n'avait pas eu besoin de ce barre pour se retrouver dans cet état. Ici elle n'avait bu que deux verres, dans le premier bar par contre, là cela avait été plus. Mais elle ne comptait pas faire plaisir à Joe en crachant le morceau sur son malaise. Bien au contraire, Kate savait très bien s'emurer quand il le fallait et à ce moment précis , c'était exactement ce dont elle avait besoin. Buvant une longue gorgée de café, elle haussa des épaules.

Je te l'ai dit...je me suis perdue...après avoir fait un jogging sur la plage....pour me changer les idées sur le fait que je devais passer tout un weekend sans Lily. Vous les pères divorcés, vous ne pouvez pas comprendre...tssst....nan t'as rien à avoir avec cet enfoiré ...point is....je ne veux pas en parler...point barre...et ne me regarde pas comme ça...je ne suis pas assez saoule pour te livrer sur un plateau d'or toutes les petites histoires Beckinsale...par contre j'ai vu un loup....qui était dans le jardin"

Elle mit sa main sur son menton.

"Quoique...avec le recul, je crois que c'était autre chose....parce qu'un loup rouquin ça je ne l'ai pas encore vu....peut-être un renard....oh et puis vous dans votre pays vous avez des animaux bizarre...c'est comme ce ...cet oposome que j'ai vu dans le parc.....de graaaaaaand yeux jaunes....et il faisait grin grin avec ses mains comme ça....et il était dans un arbre....."

Elle eut un soupir.

"Striking story"

Kate avec un coup dans le nez, c'était marrant à voir. Enfin....elle était toujours autant un moulin à parole sur les petites anecdotes hors du domaine du sensible, mais le fait qu'elle fasse ces petites grimaces et gestes avait un air tellement mignon.

"Par exemple, un café aurait été tout aussi bien" répondit-il en haussant les épaules à propos de ce que Kate aurait pu faire en l'attendant.

Ce n'est pas comme si dans un café ou un bar on n'avait pas le choix des consommations. C'est vrai la carte était si peu étendue et varié que la seule solution était de boire de l'alcool. Joe soupira. Après tout cela regardait son amie. Elle était majeure et vaccinée, il était bien mal placé pour lui reporcher d'avoir pris quelques verres. Boire n'était pas un crime mais c'était relativement mal vu à cause des effets que cela pouvait avoir sur l'organisme quand on en abusé. Quand on restait "joyeux" comme son amie il n'y avait aucun mal. La seule chose qui faisait réellement tiquer Joe c'était la raison qui l'avait poussé à la consommation. Là ce n'était pas dans le cadre d'une soirée ou d'un pot entre potes où l'alcool intervient pour détendre l'atmosphère et aider à s'amuser. L'acteur avait en effet le sentiment que si son amie avait picolé c'était parce qu'elle voulait oublier quelque chose. C'est dans ce genre de cas de figure qu'il est recommandé d'éviter l'alcool et c'est ce qui inquiétait d'autant plus l'américain.

La tirade à propos des pères divorcés blessa Joe. Il était de ce côté là de la barrière et il supportait difficilement de vivre loin de ses enfants. Le cas de Joe était un peu différent dans le sens où sa femme ne respectait pas les droits de visites et si tout le monde conseillait à l'ex-Sheppard de SGA de la poursuivre en justice pour cela mais l'acteur n'avait toujours rien fait. Il avait ses raisons qui là aussi ne regardait que lui mais ce rappel du rôle de père absent parce que divorcé lui fit mal au coeur. Joe garda le silence et trouva fort intéressant de prendre une à deux cuillérés de chantilly supplémentaires avant de commencer à mélanger la boisson avec le restant de crème. Son attention repartit sur son interlocutrice quand elle évoqua l'histoire d'un loup ou quelque chose dans ce genre là. Après un haussement de sourcil il attribua cette anecdote au taux d'alcool dans le sang de Kate qui devait sûrement la faire un peu délirer.

"So... En admettant que je fasse semblant de croire tes raisons pour faire du sport, si tu me donnais de tes nouvelles ? Après tout..." fit-il en léchant sa cuillière et en la faisant légèrement danser dans les airs.

"ça fait un petit moment qu'on s'est pas vu..."

Oui Joe jettait l'éponge. Il ne voulait pas se mettre Kate à dos et puis y aller franco ne prendrait pas. Il serait toujours à même cependant de revenir à la charge plus tard dans un endroit plus intime. C'était mal connaître l'américain de penser qu'il abandonnerait si vite. Il n'était simplement pas pressé et quand une perche se tendrait vers lui, il la saisirait.

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"Oui mais...sur le moment, j'étais pas d'humeur à boire un café...

Kate ne se rendit pas tout de suite compte qu'elle avait blessé Joe. Mais s'il savait il aurait déjà été moins blessé. Lui, il n'avait pas tabassé son ex-femme, celle-ci avait eu la chatte trop chaude pour se contenter de ce que Flanigan lui offrait. Mais dans le cas de Kate, elle n'avait rien demandé et s'il avait pu, elle aurait préféré avoir encore sa famille au complet. Mais le sort en avait voulu autrement. Elle devait faire avec. Aller de l'avant. D'un air triste et presque peinée, elle s'accouda à la table, posant sa tête sur son poignet.

"Je n'aime pas cet exercice....dire ce qu'il y a de nouveau dans ma vie....parce qu'il n'y a rien du tout....je n'ai pas de nouvel amant dans ma vie, je n'ai pas de gros projets, ni de nouveaux amis....le seul truc....c'est que lilly passe le week-end chez son père pour la première fois en un an...et là si j'avais ce juge sous la main, je l'aurai bien étranglé"

Elle soupira. Remuant son café , elle finit par en boire encore une gorgée.

" Enfin...je n'ai rien contre les pères comme toi....j'ai juste un truc contre le père de ma fille...enfin...un des pères....une garde partagée entre trois c'est trop compliqué pour moi...déjà qu'avant c'était difficile à cause des crises de jalousies et les duels machos pour gagner l'amour de cette gosse...et je sais pertinément que là maintenant...il va recommencer...et rien que pour me la mettre à dos, il va jouer ce petit jeu...minable va..."

"Pourquoi je suis pas tombé sur quelqu'un comme toi....ou David....ou Dom...pourquoi il a fallu que je tombe sur 2 salopards d'affilés....auxquels je dois payer une pension en plus...tu te rends compte? C'est moi qui ait un enfant à charge et je dois faire vivre ces messieurs....la justice est vraiment étrange ici"

Nouveau soupir et vidage de tasse. C'est alors que son téléphone sonna et Kate perdit ses couleurs. C'était Lilly et Kate avait une peur bleue de justement avoir ce cas de figure sous les yeux.

"Ouh non...qu'est-ce que je dois faire....ouh non...je peux pas répondre comme ça...mais il faut que je répondre......"

Téléphon dans une main, les deux en train de gesticuler , la jeune femme était perdue.

"Eh bien mémère, si tu veux qu'il y ait du neuf dans ta vie il faudrait peut-être songer à te bouger un peu. Hey ! T'es toujours dans le business je te signale, faut être active, alors hop hop hop ! Dès lundi après avoir emmené ta fille à l'école tu cours voir ton agent pour qu'il t'arrange un ou deux castings !"

Bien sûr c'était plus facile à dire et puis il avait ce rôle du "Fait ce que je dis mais pas ce que je fais" car de son côté ce n'était brillant. Il avait passé quelques castings pour la forme amis aucun des projets qu'on lui avait proposé jusque là l'avait rééellement botté. Il n'y avait pas eu ce petit truc en plus qui faisait pencher la balance. Enfin ça c'était sans doute un genre de dépression post-stargatienne. Mais il n'était pas le sujet du jour. L'acteur se reconcentra donc sur Kate et écouta la suite du discours. Il fronça les sourcils quelques instants, restant perplexe face aux révélations de son amie.

"Well, si tu en es consciente c'est déjà pas mal. Après il faudra peut-être que tu discute avec ta fille pour remettre les points sur les I. Bon ok, j'avoue qu'à son âge ce ne sera pas simple mais tu es sa mère et elle va arriver à un âge où les filles se tournent vers leur maman pour les confidences de petit copain et tous ces autres trucs de filles. Alors tes gugusses peuvent bien essayer de la manipuler, ils ne pourront pas te remplacer et quand elle aura ses problèmes d'ados, elle préfèrera nettement en parler à maman qu'à papa et pseudo-papa. Et puis, peut-ête qu'en lui parlant à coeur ouvert, elle saura faire la part des choses..."

L'acteur haussa les épaules à la fin de son discours. Il saisit sa tasse par la anse et la porta à ses lèvres pour boire une longue gorgée de son cappuccino. Joe ne fut nullement étonné d'apprendre que Kate devait entretenir ses ex. La justice ne lui avait pas rendu service avec ses enfants et il avait quelque part perdu fois en cette belle valeur morale. Il secoua légèrement la tête d'un air désespéré.

"T'es arrivée un peu tard pour mon cas... Je ne te cacherait pas que s'il n'y avait pas eu Katherine et une bague à mon annulaire, tu aurais dit oui, je n'aurais pas dit non... "

L'acteur soupira. Repenser à ce qu'il avait raté pendant ses années de mariage n'était pas bon pour son moral. Il s'était fait une raison et tâchait de faire de son mieux pour porter ses cornes de cocu avec fierté.

"Et puis qui sait, peut-être que tu aurais fini par me détester après quelques temps..." ajouta-t-il après avoir bu une nouvelle gorgée et reposé la tasse dans sa coupelle.

Le comportement de Kate fit hausser un sourcil à Joe qui se demandait bien pourquoi elle faisait tout un fromage de cet appel téléphonique. Pour mettre fin à ses doutes, l'américain opta pour une confrontation frontale comme lors d'un plaquage au rugby. Il se leva quelques peu en tendant le bras pour chipper le portable des mains de Kate puis il appuya sur le téléphone vert et lança le téléphone à sa propriétaire pour qu'elle réponde. Oui c'était salaud de sa part de la mettre ainsi devant le fait accompli mais parfois c'est nécessaire. S'il était arrivé malheur à la petite, autant que la britannique le sache tout de suite et puisse agir s'il besoin il y avait.

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Quand Joe parla de sa carrière, son expérience changea. Cela n'aurait pas dû l'atteindre, mais à cet instant précis, elle n'avait pas envie qu'on en parle. Elle détourna la tête, un autre champ de vision pour une autre perspective, pour changer ses idées. Elle avait repris le travail, mais avec la mode de ces derniers temps, avec le corps à la Kristen Stewart et les films avec les très jeunes...elle était remise sur la touche. Ses formes, son âge, ses 2 derniers flops...c'était à peine si son agent ne demandait pas de rompre leur contrat. Elle reporta son attention sur Joe et pointa un doigt vers lui et sur un ton assez aggressif lui répondit, mais ce en partit parce qu'elle était un peu pompette.

"Parce que tu crois que je n'ai RIEN fait? Parce que tu crois que je suis restée à la maison à ne RIEN faire?....J'ai passé....ces putains de castings pour revenir...mais devine quoi...plus assez jeune, plus assez mince, plus assez de succès....alors je t'interdis de me dire que je dois me bouger....parce que toi...t'es pas mieux...."

Elle baissa son doigt et soupira longuement en se passant une main dans les cheveux avant de reposer sa tête là où elle était, joue contre poing, coude contre table. Elle en avait marre de se disputer avec tout le monde, elle en avait marre d'être comme ça. De fumer, de ne plus être au top. Elle n'avait pas besoin qu'on lui rappelle qu'elle était sur le banc de touche, qu'elle faisait n'importe quoi. Au contraire, cela la confrontait dans l'idée qu'elle devenait une bonne à rien. Jouant avec sa cuillière , elle ne fit que hausser les épaules aux dires de Joe.

" Ca c'est déjà fait...la frayeur de la tâche rouge est passée...et elle a déjà un petit copain...enfin...selon son père"

Lily ne lui parlait plus vraiment. Elle s'éloignait en fait. Kate le sentait. Elle savait qu'elle devait la laisser partir, parce qu'un enfant cela ne vous appartient pas, mais là, c'était différent. Lilly la prenait pour personnellement responsable du déchirement de la famille et elle commençait parfois aussi à le croire avant de réaliser qu'elle minimisait le fait qu'elle avait comme même reçu une belle raclée de son mari. Elle n'eut pas le temps de répondre à sa phrase qu'il y eut le coup du téléphone. Elle resta un moment interdite , téléphone en main avant de le porter à son oreille.

//Alo?//

Elle déglutit.

//Bonjour ma chérie comment ça va?//

Elle faisait un effort pour paraitre normal, mais avec ce qu'elle entendait ce n'était pas si facile.

//Rester?...Et bien....non je ne ...non...non...je non...//

Elle leva les yeux. Technique qu'utilisait la plupart des femmes pour ne pas faire couler de larmes et faire couler le masquara. Elle finit par un petit sourire triste.

//Oui....passe de bonnes vacances ma chérie....je t'aime...//

Kate raccrocha, regardant son téléphone avant de le mettre dans son sac et se lever et sortir rapidement du café. Elle avait besoin d'air.

"Tu peux me l'interdire autant que tu veux cela ne changera rien au fait que si j'ai envie de le dire je te le dirais quand même." répliqua Joe en haussant les épaules.

Cela ne lui faisait pas peur de parler de ces sujets qui fâchent avec ses amis. Il aimait qu'on le fasse pour lui parce que cela montrait que l'on portait un temps soit peu d'intérêt à sa vie. Cela pouvait aussi être synonyme de vérité. Parfois on a besoin d'entendre certaines choses pour se mettre des coups de pied aux fesses et reprendre du poil de la bête. Tant pis si cela signifie incarner le mauvais rôle. Un véritable ami peut le faire sans risque de voir l'autre s'éloigner définitivement.

"Si les castings ne fonctionnement pas, tu peux toujours changer de voie, je ne sais pas moi... Tu pourrais peut-être écrire, passer de l'autre côté de la caméra. Ose de faire autre chose. Y'en a pour qui ça fonctionne, pourquoi pas toi ? Tu as du talent alors exploite-le !"

Joe cacha difficilement sa surprise d'apprendre que Lily était déjà entrée dans la puberté et qu'à 10 ans elle avait déjà un petit ami. Bon en même temps les amourettes à 10 ans ce ne sont pas des relations comme à 14 ans ou encore à 18 ans mais bon... Et puis l'apprendre de la bouche du père ne signifiait pas non plus que ce soit une information des plus fiables. Dans un divorce, quand les enfants deviennent l'arme des parents cela ne peut pas ête bon. Joe avait un peu l'impression que c'était ce qu'il se passait entre Kate et son ex-mari.

"Tu sais, il peut te raconter n'importe quoi pour te faire croire qu'il est plus proche de Lily que toi mais rien ne garanti que cela soit vrai. Je ne sais pas si ta fille est comme ça mais je me souviens qu'en général à cet âge là on ne veut pas forcément que ça se sache. Quand bien même ça serait vrai, rassure-toi, quand elle se retrouvera face à sa première fois ce sera môman qu'elle viendra voir et certainement pas son père"

C'est de renommée internationale. Quand on approche ce genre de choses maman fait fifille et papa le ptit gars et quand c'est l'inverse les parents disent Joker et renvoie vers le sexe opposé.

Cependant la suite de l'entrevue prit une tournure à laquelle Joe ne s'attendit pas. Les bribes de phrases de Kate avaient suffi à le mettre sur la voie de ce qui n'allait pas. Il n'avait peut-être pas toute l'histoire mais il avait saisi l'essentiel. A contre coeur il avala d'un trait le reste de son cappuccino et laissa quelques billets verts sur la table pour la note et le pourboire du serveur mettant plus que prévu pour régler les verres de Kate. Joe prit ses affaires et s'élança à la poursuite de son amie en espérant ne pas avoir à courir trop longtemps avec tout son barda. Non pas que c'était lourd mais c'était loin d'petre pratique.

Une fois dehors. Joe chercha la britannique du regard afin de savoir vers où il devait se diriger et quand il l'eut sans son champ de vision il partit sur ses traces. Courant plus rapidement qu'elle il la rattrapa aisément malgré le sable qui ne facilitait pas sa progression. Il eut beau lui dire de s'arrêter, elle ne le fit bien évidemment pas et Joe dû lacher son casque pour la saisir par le bras et l'arrêter.

HJ : Je ne vais pas plus loin je ne sais pas ce que tu as en tête pour la suite.

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Joe n'avait pas idée combien il lui faisait mal avec ses paroles. Bien qu'elle paraissait joviale et forte, elle était enfin de compte fragile. Très fragile même. Un bon exemple était son anorexie qu'elle avait eu étant adolescente. Aujourd'hui encore, parfois, elle se regardait dans le miroir et commençait à voir les zones qui étaient trop rondes. Alors que tout allait, que physiquement elle était parmi les plus belles femmes du monde. Son psy lui avait dit que ce sentiment n'allait jamais partir, jamais, qu'il pouvait juste être atténué. C'est sans doute pour cela qu'elle avait pris la fuite. L'alcool, la vérité cinglante, le coup de fil. C'était trop pour elle, trop pour gérer. Elle ne voulait pas pleurer devant Flanigan. Elle ne voulait pas pleurer tout court, mais bizarrement c'est exactement quand on ne veut pas pleurer que les larmes arrivent. Elle n'alla pas bien loin bien sûr, le sable ce n'est pas bien pour courir, mais elle essayait juste en fait de se changer les esprits , de retrouver le rythme qu'elle avait à l'aller...inspirer, expirer, courir, foulées après foulées.

Naivement elle avait cru qu'il la laissserait partir, mais ce ne fut pas le cas.

" Laisse moi tranquille...j'ai changé d'avis, je n'ai plus besoin de ton aide"

Mais il ne lacha pas prise et vint un moment, où elle dut s'arrêter, bien forcée parce qu'il la retenait par le bras. Cependant elle se dégagea rapidement en vociférent un ordre de la lacher. Elle ne supportait plus vraiment qu'on la touche, l'inverse , il n'y avait pas de problème, mais qu'on la prenne par surprise, elle avait toujours des réactions de défense, même sans le vouloir.

" pourquoi?....Pourquoi tu es méchant avec moi?...qu'est-ce que je t'ai fait bon sang?...

"Je ne t'ai pas appelé pour me sentir encore plus mal qu'au départ tu sais....je n'ai pas les nerfs à supporter ta franchise aujourd'hui...ni la sienne d'ailleurs

Elle se tourna vers l'océan avant de s'asseoir dans le sable et se prendre le visage dans les mains, parce qu'elle avait la nausée, et parce qu'elle avait une nouvelle vague de sanglots, non pas forcéement à cause de la situation, mais à cause de la honte de se donner en spectacle de la sorte.

Sauf que maintenant qu’il était là, Joe n’allait pas repartir. L’acteur n’aurait pas cru que ses propos et ses actes auraient de telles conséquences et si ce qui se produisait était regrettable il ne s’en excuserait pas. Si ce qu’il disait ne lui plaisait pas c’est qu’il était véritablement son ami. Une véritable amitié se fonde sur la franchise et la sincérité. Cela veut aussi dire que parfois un ami ne vous dira pas des choses qui vous plaisent juste pour vous faire plaisir. Il est aussi là pour dire ce que l’on ne veut pas entendre. C’est presque un devoir. L’américain allait juste essayer de recoller les morceaux maintenant.

Il la laissa vociférer tandis que son comportement soulevait dans son esprit quelques interrogations. La manière dont elle avait retiré son bras et sa subite agressivité n’étaient pas normales. On aurait pu mettre cela sous le compte de l’alcool mais il y avait trop de véhémence pour cela. Non c’était définitivement autre chose. Mais quoi que cela soit, il faudrait prendre son mal en patience et garder ces interrogations dans un coin de son esprit pour les poser plus tard. Maintenant il avait mieux à faire comme s’occuper de Kate par exemple. Les choses venaient d’être remise à plat, une nouvelle discussion pouvait commencer.

Joe vînt s’agenouiller derrière la britannique et posa simplement ses mains sur ses trapèzes. Il resta tout de même prêt à les retirer pronto si Kate avait un mouvement de recul. L’acteur avait bien enregistré le message, elle ne voulait pas être forcée à quoi que ce soit. Tâtant un peu le terrain il essaya doucement de la masser sans trop insister, juste pour voir l’effet produit.

« Oui mais tu savais bien qu’en m’appelant je ne saurais pas tenir ma langue » répondit-il d’une voix suave avec un petit sourire. Non cela ne le faisait pas jouir de la voir dans cet état, il n’était pas sadique. Mais il était comme il était, il ne l’avait jamais caché. Les gens n’avaient plus qu’ à le prendre tel qu’il était ou à le laisser tomber.

« On se fiche bien de ce qu’il peut dire. Je sais que tu ne vas pas apprécier ce que je vais te dire mais il ne faut plus que tu te le laisses t’atteindre. Tu dois te relever Kate… Une fois pour toutes. »

L’américain savait que son amie vivait très mal son divorce et elle avait beau dire et faire devant tout le monde, lui n’y croyait pas. Pour Joe, Kate n’avait pas tourné la page.

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Kate était toujours tendue et les mains de Joe n'aidait pas vraiment. Elle se faisait violence pour rester à sa place. Mais c'était difficile pour elle. Elle devait se contrenter pour mettre dans sa tête de bourrée que c'était Joe, qu'il lui faisait un massage. Et effectivement au fur et à mesure, elle se détendit sans pour autant s'abandonner. Elle n'arrivait plus, faire entièrement confiance à un homme, même à ses amis les plus proches. Il y avait toujours ce grain de peur qu'ils puissent lui faire mal. Après tout, son ex-mari était beau, gentil, il avait plein de qualités, il avait été un bon père, un bon amant et il l'avait comme même tabassé jusqu'à ce qu'elle en voit double.

Elle déglutit. Peut-être que pour tourner la page, elle devait raconter cette partie à quelqu'un...peut-être, mais pas aujourd'hui et surtout pas dans son état.

"Il y a une manière et une manière de dire les choses...tu n'as jamais su y mettre des gants...t'es comme ça...très bien d'ailleurs ...reste comme ça...juste là maintenant, je n'ai pas besoin de ta langue, je sais...je vais mieux qu'il y a un an...et sans doute j'irai mieux dans 6 mois...mais tu te trompes ...je ne parlais pas de lui...mais de sa franchise à elle...je ne vais pas dire à ma fille de se la fermer sous prétexte que je ne veux pas l'écouter...s'il y a bien une personne à laquelle je ne peux pas refuser cela c'est bien ma fille...mais tu n'aurais pas dû appuyer sur la touche verte de mon téléphone...elle voulait de toute façon m'envoyer un sms à la place de m'appeler."

Elle renifla, se mettant plus à l'aise dans le sable.

"Peut-être je vais retourner en Angleterre quelque temps....aller rendre visite à certaines personnes...et oublier un peu les Etats-Unis...peut-être aller voir ma mère...au moins personne n'aurait à me chapronner du matin au soir comme ça..."

Elle commença à laisser ses mains errer dans le sable, prenant quelques grapes avant de faire couler le sable d'une hauteur assez réduite. Elle était détendue, musculairement du moins, Joe était doué pour cela, mais un coup d'épaule lui fit comprendre d'arrêter.

"Et toi?....Tu ne parles jamais de toi...du moins pas avec moi... ( rictus) je ne sais même pas où tu habites...ni avec qui tu sors ou que tu es ami...ni même ce que tu fais en ce moment pour vivre...(soupir) et c'est comme ça avec tout mon entourage..."

"Eh bien si tu devrais le lui dire" répliqua Joe tout en continuant à s'appliquer à son massage. Il sentait sous ses mains que Kate n'était pas dans ce qu'il faisait, qu'elle restait tendue mais il songea qu'il était inutile de l'enquiquiner avec cela. L'acteur en avait suffisamment fait pour aujourd'hui et il n'avait pas l'intention de dégrader davantage la situation.

"Ta fille a dix ans, elle doit te respecter et comprendre qu'il y a certaines choses qu'elle n'a pas à dire. Dans ma conception de l'éducation des enfants, tu es sa mère pas la copine de l'école. Elle ne doit pas avoir le pouvoir de te faire du mal. Elle est encore jeune et je pense qu'il faut que tu t'imposes. Si tu te laisses marcher sur les pieds maintenant alors c'est fini pour toi."

Joe pouvait paraître dur mais quelque part il n'était peut-être pas éloigner de la réalité. Les parents sont une autorité et ils se doivent de l'exercer sur leurs bambins quand ces derniers vont trop loin. Quand ils dépassent la limite eh bien il faut les rappeler à l'ordre pour qu'il revienne dans le droit chemin. L'américain avait aussi la facilité de ce discours parce qu'il était extérieur à ce que vivait Kate. Il n'était pas impliqué dans sa vie de famille et cela lui conférrait un regard un peu plus neutre bien que pour lui le plus important soit d'abord la santé physique et morale de son amie et ensuite le reste.

"Si tu penses que partir te ressourcer là-bas t'aidera alors vas-y, fonce. Je te raccompagne chez toi, tu fais ta valise et tu prends le premier avion pour l'Angleterre."

L'acteur ne voulait pas la mettre dehors. Il voulait simplement lui faire comprendre que quelle que soit sa décision il la suivrait et s'il devait prendre part au projet pour la logistique eh bien soit, il en serait. Par la suite, Joe fit glisser ses mains des épaules de la britannique et vînt s'asseoir à côté d'elle. Mettant ses mains en arrière il prit ses bras comme appui et regarda droit devant lui. Ses yeux furent attirés par le mat d'un voilier au large qu'on dissimulait à peine si l'on avait pas un oeil aiguisé.

"Ce n'est pas qu'avec toi... Mais tu me connais, je n'aime pas beaucoup être sous les feu de la rampe. Cela me donne un teint affreux" fit-il avec une voix effeminée et un moulinet avec son poignet. Il voulait rendre le ton de la conversation un peu plus léger. Si l'acteur parvenait à tirer un sourire sincère à son amie il aurait réussi son petit effet.

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"Ce serait le paroxysme...à t'entendre je suis une mauvaise mère...qui ne sait pas faire valoir son autorité...mais je ne lui en veux pas...à son âge je faisais la même chose à sa mère...Lily est encore une enfant...elle croit ce qu'elle voit....en l'occurrence elle me déteste parce qu'elle croit que je suis à l'origine du fait qu'elle n'ait plus de papa à la maison...quand elle sera un peu plus grande je pourrai lui expliquer..."

Kate savait que Joe n'avait pas tord, Lily lui devait le respect, mais comment le faire si sa propre mère ne pouvait affronter la vérité et lui expliquer les raisons de cette rupture. Kate était lâche, elle le savait. Elle n'avait pas le courage de dire à haute voix une chose aussi honteuse. Elle ne se sentait pas encore prête et enfin de compte, elle agissait par égoïsme, pour son propre bien.

" Je ne sais plus...Angleterre...Amérique...il n'y a que les murs qui changent...et est-ce qu'un mur peut faire changer d'humeur?..."

Kate resta silencieuse pour le restant du dialogue de Joe. Elle n'avait pas le cœur de rire, ni de sourire. Elle voulait juste arrêter d'être comme ça. Elle voulait s'en sortir, elle voulait être comme avant quand elle était heureuse, côté coeur et travail. Mais un malheur ne vient jamais seul, et vu que son ex-mari était réalisateur, l'équation était vite faite. Il avait beaucoup d'ami qui faisait que le CV de Kate restait sur les bureaux juste par loyauté fraternelle. Kate soupira, et finalement s'allongea, la tête sur une des cuisses de Flanigan et continua à regarder l'océan. Elle ne savait pas si cela le génait ou pas, mais en ce moment, Joe avait des goûts de grand frère, quelqu'un qui calme l'autre.

" J'aimerai bien être comme toi...tout garder pour moi...arriver à gérer assez pour ne pas avoir à appeler un ami, parce qu'on a encore merdé dans sa vie...j'ai l'impression parfois que ma réussite est une succession d'échec...."

"Tu n'es pas une mauvaise mère. Je n'ai jamais dit ça... Je pense surtout que tu es une mère qui a le c*l sur plusieurs chaises à la fois et qui ne sait plus où s'asseoir. Je pense aussi que tu as besoin de te retrouver pour pouvoir retrouver Lily... Si ta fille est assez grande pour te dire certaines choses, alors elle est assez grande pour entendre ce que tu as à lui dire. Tu ne peux pas la laisser croire ce mensonge... Il te détruit et met en péril ta relation avec Lily. Peu importe ce que c'est, les gamins sont toujours assez grands pour comprendre quand on prend vraiment la peine de leur expliquer certaines choses. "

D'un geste doux et fraternel Joe caressa la tête de Kate, laissant glisser ses doigts entre ses cheveux en se frayant un chemin entre certaines mèches. Certaines personnes sont très sensible de cette zone de l'anatomie et les simples gestes que faisait l'américain suffisaient à masser le cuir chevelu de la britannique. C'est un moyen comme un autre d'essayer de la détendre. Après tout il ne perdait rien à essayer.

"Bien, d'un point de vue scientifique un mur selon sa couleur, son odeur ou ce que l'on a mis dessus peut en effet influencer sur l'humeur de la personne. Après tu sais, le simple fait de changer d'endroit peut te faire du bien. Quand tu n'es pas seule dans ton appartement que tu ne vois plus qu'en noir ou gris le simple fait d'aller voir ailleurs comment c'est peut te faire du bien. Pourquoi crois-tu que tant de gens aspirent à changer d'air régulièrement ? Le meilleur moyen c'est de faire un voyage. Là on tappe dans le dépaysement et peut-être que tu as besoin de voir autre chose, de revenir aux sources pour aller mieux. Je ne sais pas ce que cela peut t'apporter mais tu ne perdras rien à essayer. Si ce n'est un allez retour en avion..."

L'américain ne voulait pas se mettre à la place de Kate. Il ne savait pas quels étaient ses souvenirs de l'Angleterre et s'ils étaient bon ou mauvais. Joe ne voulait en aucun cas la pousser à partir pour qu'elle revienne dans un plus mauvais état psychologique que lorsqu'elle avait quitté les Etats-Unis. C'est pour cela qu'il restait prudent. C'était à la britannique de prendre cette décision et quoi qu'elle choisisse Joe ne ferait que la soutenir dans sa démarche. La réflexion qu'ellle lui fit ensuite surprit l'acteur qui eut un sourire amère. Kate ne savait pas tout à propos de lui. Sa capacité d'intériorisation et sa timidité à parler de lui ne rendaient pas toujours service à Joe. Chaque fois qu'il devait parler de lui c'était une épreuve. Chaque fois il devait se battre contre lui pour extérioriser certaines choses. C'était notamment une des choses qu'il avait en commun avec son ancien rôle John Sheppard. C'est aussi pour cela qu'il se sentait proche de ce personnage. Ils partageaient beaucoup plus de choses qu'on aurait pu le penser.

"Non Kate, crois-moi, tu ne veux pas être comme moi. Tu sais, ce n'est pas parce que je n'appelle pas d'ami à la rescousse que je vais bien. C'est difficile de demander de l'aide à quelqu'un, c'est se remettre en question, c'est accepter qu'on a un problème et admettre qu'on ne peut le résoudre seul. Moi je ne suis pas capable de faire ça. Cependant, toi tu as eu ce courage. Tu es bien plus forte que moi sur ce point là..."

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"Ma mère....ma mère m'a dit pourquoi ils divorcaient...tu sais quand tu vis avec des artistes, ils ont un esprit beaucoup plus ouverts et essayer de m'expliquer pourquoi ...comment cela allait se passer... après ça je ....je suis tombé dans l'anorexie...la drogue...l'alcool...tout pour m'éloigner d'eux...je ne veux pas que Lily fasse la même chose....je ne veux pas qu'elle s'isole et hais toute sa famille...c'est mieux comme ça...une seule personne...ça passera...du moins...je l'espère...

Cela coutait beaucoup à Kate de parler de son passé, certs tout le monde savait qu'elle avait été anorexique, c'était dans toutes les bios sur le net, mais elle en avait encore des cauchemars et bien qu'elle ne l'avait pas caché, cela restait difficile à accepter. Quand Joe commença à lui caresser les cheveux, elle se blottit un peu plus contre lui, posant sa main sur sa cuisse. Ce geste lui rappelait quand son ex-mari le faisait devant un bon film. Mais aussi son père, quand elle avait chagrin étant petite. Comme quoi, un geste pouvait être tellement différent suivant la connotation souvenérique qu'on lui donnait.

"Je ne sais pas Joe...la plupart de mes amis proches sont ici maintenant...si je vais en Angleterre...sans doute que je terminerai dans ma chambre dans la maison de mon enfance...je ne sais pas comment me retrouver....je suis fatiguée de juste être le jouet de ma propre vie...et pourtant j'arrive à rire...j'arrive à oublier....dans certains cas....j'y arrive...mais là...tout est venu en même temps...et je n'ai pas pu géré...le burn out total...franchement y a mieux comme réaction...mais la connerie et moi ça fait bien un tronc commun uni comme les cinq doigts d'une main."

Kate se tourna sur le dos. changeant de vue sur l'infinie. Voilà qu'elle avait les yeux dans le ciel...vers le véritable infinie sans limite...si elle continuait tout droit elle ne s'attirait jamais..elle n'arriverait jamais à une destination. Cette idée lui refaisait remémorer un poème qu'elle avait écrit il y a longtemps. son regard dévia vers Joe quand il lui dit qu'elle était courageuse. Elle se redressa, désapprouvant par son langage gestuelle les dires de Joe. Elle n'était pas courageuse, si elle l'avait été elle n'aurait pas terminé sur cette plage. Si elle avait été courageuse, elle aurait sans doute plus bataillé pour mettre son mari en prison peut-être ou ne pas avoir à payer une pension, alors que c'est lui qui était en tord.

Elle leva une main vers lui, posant une main sur sa joue en la caressant avec son pouce. Pourquoi elle faisait cela? Elle ne le savait pas, quelque chose en elle le lui disait. Ce regard , elle ne l'avait jamais vu comme ça, avec tant de clairvoyance alors qu'elle était saoule. Mais peut-être était-ce parce que justement elle ne voyait plus clair que les choses claires parraissaient floues et vis versa. Elle l'observa dans les yeux, réalisant combien son regard était triste...comme le sien...c'est vrai qu'il ne parlait plus beaucoup, il ne l'avait jamais fait. Kate réalisait combien elle avait été égoiste. Et si elle avait pris le temps de l'écouter aussi...après tout il avait aussi vécu cet accident de voiture...qu'avait-il pensé à ce moment. il ne l'avait jamais dit, jamais. Mais Kate n'avait pas demandé aussi. C'était ce visage qu'elle avait vu après le choc, qui était resté à ces côtés alors qu'elle ne croyait pas pouvoir se relever...

"You saved my life...you stayed when nobody asked you to do

Elle était comme dans une étrange bulle. Une bulle où elle se sentait inexorablement attiré vers quelque chose qui n'existait pas. Mais dans la réalité altérée tout est tellement moins sérieux. Et d'ailleurs, c'était certainement l'ambiance, où le contexte ou une autre raison qui la poussa à s'avancer jusqu'à poser ses lèvres sur celle de l'acteur en forçant un passage avant que cela soit fini et qu'elle demeure à côté de lui, une main sur la bouche ,l'expression de celle qui a fait une bêtise. Elle se fit toute petite, attendant simplement qu'il déclare ouverte la phase on part en moto , je te ramène chez toi

« Oui mais tu te détruis Kate… Tu lui dois la vérité. Aussi bien pour toi que pour elle. Je sais que tu me caches quelque chose et je ne te forcerais pas à me dire ce que c’est. Si tu estimes que tu dois le garder pour toi alors il n’y a pas de problème entre nous, je respecte ton choix. Mais aussi dur que cela soit tu ne peux pas laisser Lily vivre dans un mensonge. Comme tu me l’as dit, si tu ne le fais pas pour ta fille, pour qui le feras-tu ? »

La voix de Joe était calme, posée et inspirait à quiconque l’écoutait l’apaisement. Un ton trop détaché aurait pu froisser Kate et la stopper dans ses confessions était la dernière chose que l’américain voulait. Et puis il avait remarqué que certaines manières de parler installaient la personne dans un état de confiance allant même jusqu’à lui faire imaginer qu’il ou elle se trouvait dans un cocon tranquille. L’acteur espérait que son amie était dans cet état d’esprit.

« Je ne sais pas ce qui pourrait t’aider Kate. Crois bien que si j’avais la solution miracle il y a bien longtemps que je te l’aurais donné. Tu sais, peut-être que parce que tout est arrivé en même temps tu n’as pas encore réussi à le digérer. Tu as peut-être besoin de vraiment faire le point en faisant face à ce que tu essaies d’oublier. J’ai peut-être tout faux... Je ne peux qu’émettre des hypothèses… »

Ses doigts continuèrent de glisser dans ses cheveux jusqu’à ce que l’actrice se tourne sur le dos. Joe reprit son mouvement en partant du front de la jeune femme en allant lentement retrouver son cuir chevelu. Cela dura jusqu’à ce que les choses dégénèrent. Et étrangement l’acteur qui pressentit rapidement ce qui allait se produire laissa les choses se passer. Il n’interrompit pas Kate quand elle s’avança vers lui. Joe se laissa embrasser en reléguant le contrôle à la britannique. Il voulait voir où tout ça allait les conduire tous les deux.

A la fin de leur échange, lorsque l’américain lut dans l’attitude de Kate qu’elle réalisait ce qu’elle avait fait, Joe prit doucement le visage de la belle dans ses mains, caressant légèrement ses joues avec son pouce en plongeant son regard dans le sien. Quand il eut sa pleine attention il s’humecta les lèvres sentant encore la présence imaginaire de l’actrice dans son bouche.

« Ne regrette pas ce qu’il vient de se passer » murmura-t-il avec un regard des plus sérieux avant de se rapprocher et venir étreindre son amie tout contre lui.

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"Je sais...mais c'est trop tôt...il faut d'abord que j'accepte moi-même certaines choses avant de pouvoir le lui...mais un jour elle saura...un jour tu sauras aussi...mais pas maintenant..."

Kate savait que Joe n'était pas idiot. Et c'est d'ailleurs pour cela qu'elle ne fut pas surprise d'entendre qu'il avait compris qu'elle cachait quelque chose. Et elle lui était reconnaissait qu'il ne veuille pas le savoir, même si aujourd'hui à cet instant présent, elle était tellement mal au point qu'elle aurait pu lui dire n'importe quoi. La carcasse était ébranlée, trop fragile pour contenir encore longtemps son contenu. Et pourtant ce fragile système de se mentir soi-même, de se dire que ce n'était pas si grave, qu'au fond on avait fait le bon choix parce que contrairement c'était une remise en question, un doute insoutenable, une souffrance d'avoir fait souffrir les personnes qui vous étaient proches. Oui se mentir était une illusion tellement plus sympathique que la vérité en face.

"Pour quelqu'un qui émet des hypothèses, elles se trouvent être beaucoup trop souvent des postulats à mon goût. L'Angleterre...c'est ma terre mère, les Etats-Unis c'est ma terre d'acceuil, j'ai construit beaucoup de choses ici sans jamais avoir vu les murs...ce n'est que maintenant que je les vois...sans pouvoir suivre le conseil de Pink Flloyd..."

Elle le regarda. Oublier? Elle ne pouvait oublier. Elle pouvait juste vivre avec en espérant qu'il ne la hante pas au point de prendre le dessus. C'était ça le danger, qu'elle s'enferme, qu'elle pense que c'était sa faute si elle n'avait plus de famille. Elle avait un conflit dans sa tête, entre avoir fait le bon choix et être coupable d'avoir détruit une union qui se portait bien jusqu'à ces quelques glissements de terrains. Elle ne voulait pas minimiser ce qui était arriver, parce qu'elle savait exactement que c'est pour cela que la plupart des femmes continuaient à se faire battre. En somme elle agissait contre ce qu'elle ressentait, car elle ne se faisait pas confiance.

"Je ne pourrai pas oublier...tout ce que je peux faire...c'est vivre avec...rendre tout cela un peu plus supportable pour tout le monde...et pour cela il faut déjà que je déssaoule et arrête de faire des bêtises comme aujourd'hui"

Kate se fit toute petite après le baiser, se demandant bien comment elle allait bien pouvoir expliquer à Joe ce qui s'était passée. Qu'elle en était désolée, qu'elle ne savait pas ce qui lui était passé par la tete pour faire une chose aussi stupide, mais Joe la prit de court. Kate dut l'admettre, la réaction de Joe l'intriguait. Elle ne put dire ou faire quoi que ce soit. Ces mains sur ses joues, ce regard dans le sien. Elle se sentait mal de l'avoir embrassé, mais même en tord, Kate ne déviait pas le regard. Elle tenait bon, même si cela était des plus difficiles. Elle essayait de comprendre sa réaction, pourquoi il passait l'éponge. Pourquoi elle lui disait de ne pas regretter. Elle était perdue pour dire la vérité et donc ne réagit pas vraiment à sa réplique. Une fois dans ses bras, elle passa ses bras autour de lui, posant la tête sur son épaule tout en pensant qu'elle était mais alors vraiment une catastrophe. D'ailleurs elle mima discrètement un merde OMG tout en se donnant mentalement une dizaine de claques.

"Si tu sais quoi faire, pourquoi tu ne le fais pas mh ?" demanda-t-il doucement tout en caressant la tête de Kate avec douceur.

Joe garda son amie pendant un moment tout contre lui à la bercer, à la laisser profiter de sa présence à ses côtés. Il savait que Kate avait d'autres amis en dehors de lui mais l'américain se plaisait à penser qu'il occupait une place spéciale dans ce lot d'individu et que c'était ce qui par exemple avait poussé la britannique à l'appeler lui aujourd'hui et pas un autre. Aussi en tant que personne spéciale il se devait lui accorder un traitement particulier et c'est ce qui expliquait pourquoi il était si tendre avec son amie. Il la voyait chaque fois plus fragile que la précédente entrevue et cela l'inquiétait chaque fois davantage.

Joe ignorait ce qui se tramait et mourrait d'envie de savoir afin d'être en mesure d'aider Kate mais rien à faire il se refusait de lui demander cash de quoi il s'agissait. Aujourd'hui était peut-être l'occasion rêvée mais cela aurait voulu dire qu'il aurait profité de sa faiblesse pour satisfaire sa curiosité. Et bien qu'elle soit louée de bonnes intentions l'acteur se refusait à faire une telle bassesse à son amie. Le jour viendrait où toutes ces choses devraient sortir mais en l'attendant, Joe ne pouvait que lui apporter son soutien et lui témoigner quelques marques d'affections limite tendancieuses si besoin était pour lui signifier qu'elle avait au moins quelqu'un dans le lot sur qui se reposer.

Passé un certain laps de temps dont aucun des deux ne put mesurer l'étendue, ils s'écartèrent légèrement l'un de l'autre pour tomber à nouveau nez à nez. Joe dégagea le visage de Kate d'une mêche de cheveux qui lui barrait son joli minois avec un léger sourire.

"On part dès que tu le voudras, ok ?" murmura-t-il en laissant à la jeune femme le choix de fixer le moment de départ afin de ne pas la forcer à s'en aller tant qu'elle ne serait pas prête à le faire. Après tout elle était venue seule jusque là, l'américain n'était là que pour lui servir de chauffeur pour le retour chez elle.

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"Ce n'est pas parce qu'on sait quoi faire, qu'on le fait. Toi mieux que personne devrait le savoir non?"

Kate aurait voulu que ce moment perdure. Elle se sentait en sécurité dans ces bras. Elle ne pensait même plus aux paparazzis qui auraient pu avoir pris une photo d'elle embrassant Joe ou encore la tenant dans ses bras. Elle ne pensait plus au revers de la médaille de la célébrité, à toutes ces choses auxquelles il fallait faire attention pour rester avec une image lavée de tous scandales. Jusqu'à maintenant Kate avait réussi à faire oublier son passé obscur. Elle était à la manière de Jennifer Aniston vu comme une victime et avait la sympathie du public. Cela ne devait pas changer. Car comme le croyait les romains: the mob is the power. Tant que la foule était de votre côté, vous étiez en position de force.

La jeune femme était quelqu'un de tactile. Elle avait besoin de tendresse et ce depuis un âge très jeune. Alors les traitements de Joe étaient presque comme une drogue. Elle ne savait pas pourquoi elle l'avait appelé lui. Dans sa liste de contact, il n'était qu'à la lettre J, devant lui il y avait les D. David et Dom, mais parfois il y a des choses qu'on ne peut pas montrer à des amis très proches. Peut-être bien que le choix était tombé sur Joe car il l'avait vu en mauvais état. Mais là encore son argument ne tenait pas la route, car Dom l'avait carrément vu perdre les eaux.

"Tu as raison....allons-y"

Kate se redressa. Comme si on l'avait piqué. Comme si tout d'un coup une force d'optimisme l'avait envahie. Peut-être qu'une idée avait germé dans sa tête. Une idée qu'elle allait mettre en projet assez prochainement, ou peut-être était-ce juste parce qu'elle ne se sentait plus tellement seule. Elle ne le savait pas elle-même. Elle savait juste qu'elle voulait partir de ce point de départ radical de ce week-end. Elle prit le casque de Joe et ensemble ils prirent la direction de la moto.

"Mh...peut-être que je vais me mettre à la moto tiens...ça ca me changerait les idées..."

Elle suivit les instruction de Joe, avant de monter derrière lui et se tenir fermement à sa taille.

"Allons-y Alonso"

Joe fut un peu surpris du brusque revirement de situation qu'adopta Kate. Il ne savait pas s'il devait s'en méfier ou l'apprécier. L'américain joua la carte de la prudence intérieure mais sourit à la britannique. Après tout si cela lui faisait chaud au cœur autant poursuivre sur cette note gaie. Une fois arrivé à la moto ce fut la période d'équipement. Casque, gant, blouson, tout y passait. En moto on n'étaient jamais assez protégé car contrairement à une voiture il n'y a pas de carrosserie et c'est le corps qui prend tout en cas d'accident. Joe savait maitriser sa bécane, il était un bon pilote, prudent et se méfiait toujours de tout quand il conduisait. Combien de fois cela avait pu lui sauver la vie ?! Il avait rapidement cessé de compter.

"Pourquoi pas ? Après tout ce n'est pas plus difficile que ça. C'est comme apprendre à faire du vélo et à conduire une voiture un même temps. Vu que tu sais déjà faire les deux ça devrait bien se passer. Quand tu auras ton permis jt'emmènerais faire des ballades dans les alentours, crois-moi tu redécouvriras la Californie"

Être passager sur un moto n'était pas bien compliqué. Il suffisait de suivre les mouvements de la moto sans aller contre ou sans les exagérer. En ce laissant guider cela passait tout seul. C'est en résumé le discours que Joe tînt à Kate avant d'enfourcher sa moto et la démarrer. Il manoeuvra pour être dans le sens de circulation et déploya les deux petits trépieds pour que Kate puisse avoir de quoi poser ses pieds et éviter de se brûler le mollet sur le pot d'échappement. Une fois qu'il sentit l'actrice bien accroché à lui, Joe fit avancer l'engin doucement. Inutile de mettre les gaz dans un parking pour impressionner sa passagère. L'américain avait quand même dépassé ce stade de frimeur depuis longtemps. Il avait trouvé bien mieux entre temps.

Une fois engagé sur la route Joe ne fit guère de folie. Il savait que Kate n'était pas des plus sobre et qu'il devait donc redoubler de vigilance. Après tout on ne sait pas ce qui peut passer par la tête d'une personne en état d'ivresse. Les premiers kilomètres se passèrent sans encombres et la circulation était fluide. Pas de chauffard ni de détraqué dans les parages. Tout allait bien.

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Kate serra un peu plus Joe une fois sur la route. Non pas qu'elle avait peur , mais elle sentait comme une sensation de tomber et elle ne voulait surtout pas causer d'accident. Alors elle se colla un peu plus contre Joe pour sentir quand il ferait les mouvements du corps dans les virages. Bien sûr, cela ne lui traversa pas l'esprit qu'elle devrait en faire plus que lui, mais quand on pensait dans un système binaire , les 0.5 n'existaient pas vraiment. Le trajet , enfin le début du trajet se déroula sans encombre, mais cela ne devait pas se dérouler ainsi. Elle commença même à se détendre. Profitant de la vue de la ville sous l'angle d'une moto. Ce vent balayant son corps , cette souplesse et agilité dans les mouvements. Elle se croyait presque en train de voler, sur un océan noir, se faufilant entre les voitures. Une étrange perception de la route qu'elle n'avait jamais expérimenté de cette façon.

Elle ne regardait pas la route quand un virage se présenta à eux. Elle entendit un klaxon et vit le nez d'une voiture. D'instinct elle s'accrocha à Joe. Kate ne se rappela pas bien comment cela s'était passé, ni pourquoi. Il y avait eu un cri, des crissements de pneus et ensuite plus rien. quand elle reprit connaissance, il y avait cette odeur de brûlé qui la fit tousser, un nouage devant ses yeux. Un voile qui brouillait sa vue. Elle tenta de bouger, mais une violente douleur termina de la réveiller et elle ne put que gémir. Complètement désorientée, les oreilles bourdonnant, elle tenta d'articuler quelque chose. D'abord elle appela Joe....et commençant à paniquer en obtenant pas de réponse, elle se mit à hurler. Elle avaiit encore bougé, ce qui avait entrainé la violente douleur dans son bassin en plus d'une sensation d'avoir une jambe en lambeau.

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