De là où elle était, Salhïde s'inquiétait pour Fred en se demandant ce qu'il advenait de lui, s'efforçant de ne pas écouter les conversations des autres anges au sujet de ce mortel. Elle savait parfaitement que ce qu'elle éprouvait pour lui était contre nature mais, la Déesse ne pouvait s'empêcher de voir en lui un être exceptionnel, avis que les autres ne semblaient pas partager. Étant donné sa condition, Salhïde ne s'était rarement sentie aussi impuissante qu'en ce moment même, n'ayant aucune idée de la prochaine étape que Fred devrait traverser pour gagner sa place au paradis... Quel intérêt les Dieux avaient-ils à torture une âme ? Était-ce pour avoir un peu de distraction ? Il lui arrivait aussi de s'ennuyer, certes mais, Salhïde n'était pas comme ses semblables, elle était beaucoup plus douce et d'une sensibilité à fleur de peau. Elle aurait aimé être un ange et être à la place de Nyssa parce qu'elle était plus à même de conseiller et de guider Fred mais, aussi parce qu'une partie d'elle avait envie de se dévoiler à lui, peut-être qu'il aurait succombé à son charme, en général la beauté d'une Déesse ne laisse par les mortels indifférents... Il fallait l'avouer, Salhïde s'entichait d'un simple mortel en parfaite connaissance de cause, elle savait ce que cela lui coûterait de s'éprendre de cette soit disant membre de la « sous-race » et ce que l'espionner impliquerait mais, cela ne pouvait plus durer. La Déesse avait besoin de savoir ce qu'il advenait de cet homme qu'elle trouvait adorable malgré sa froideur et son arrogance. Bien entendu, il était exclu pour elle d'aller voir directement à la source mais, puisqu'elle avait des pouvoirs, autant s'en servir...

La curiosité l'emporta sur la morale et Salhïde se servit de l'eau pour refléter l'endroit où se trouvait Fred à cet instant précis. La Déesse se surprit à avoir un sourire radieux suspendu à ses lèvres, touchant la surface de l'image créée par l'eau comme pour avoir l'illusion de toucher ce beau visage mais, même si elle contrôlait la matière, celle-ci restait insaisissable, tout comme l'être qu'elle admirait. Pour être plus à l'aise, Salhïde s'allongea alors que sa tête prenait appui sur sa main. Elle laissa échapper un soupir de soulagement, mêlé au bien-être de revoir ce visage du mortel. Perdue dans sa contemplation, la Déesse eut un sursaut de surprise lorsqu'il ouvrit la bouche, comme si elle avait eut la soudaine impression qu'il s'adressait à elle mais, son visage se figea lorsque Salhïde aperçut cette inconnue qui s'approcha pour l'étreindre. N'ayant jamais connue l'amour comme les mortels le vivaient, ce geste signifiait beaucoup pour elle qui en éprouva alors une profonde tristesse. Elle cessa immédiatement de toucher la surface de l'eau alors que ses doigts égouttaient dans la flaque où elle voyait les visages souriants de ces deux mortels. Seuls les paroles qu'ils échangèrent et les bruits des gouttes d'eau s'écrasant sur ce miroir rompait le silence ambiant et Salhïde se surprit à sentir une autre goutte d'eau, venir de nul part, couler le long de sa joue où elle creusa un sillon avant de rejoindre les autres, une fois sa course terminée sur le magnifique visage de Salhïde. Un sentiment nouveau naquit en elle, un sentiment qu'elle n'avait jamais ressenti et qu'elle n'expliquait pas. Peut-être devrait-elle en parler à Cupidon, il trouverait sûrement une réponse à ses interrogations mais, d'un côté, la Déesse craignait les répercussions si jamais l'un de ses semblables venait à l'apprendre. Bien que la scène qui se déroulait sous ses yeux étaient insupportables pour elle, Salhïde décida tout de même de suivre ce qu'il se passait mais, son visage affichait une certaine anxiété alors qu'elle détaillait un peu mieux l'inconnue qui semblait répondre au nom de Morgan. Elle voulait apprendre à mieux la connaître, à apprivoiser son caractère pour savoir ce que Fred appréciait chez elle dans le but de mieux le toucher. Malgré elle, Salhïde était toute aussi manipulatrice que ses semblables mais, elle l'était à sa manière et à un degré différent que Nyssa ou encore Forrel.

Finalement, être idolâtrée dans toutes sortes de religions et sous des noms différents n'était plus intéressant pour la Déesse. Tout ce qu'elle voulait, c'était que Fred s'intéresse à elle et la regarde enfin de la même manière qu'il regardait Morgan, comme une mortelle et non comme un être qui tenait son destin entre ses mains. Salhïde était trop influençable, c'était là son gros problème, elle n'aurait pas dû écouter les siens et torturer ce pauvre mortel qu'ils voyaient uniquement comme un nouveau jouet à manipuler. A cet instant précis, elle aurait voulu être de chair et de sang pour pouvoir toucher le visage de Fred et peut-être goutter à la saveur de ses lèvres, un geste qui semblait représenter beaucoup sur Terre. La seule façon pour elle d'attirer son attention était de « copier » un peu le caractère de celle qui venait tout juste de devenir sa plus grande rivale. Il ne fallait pas oublier non plus qu'elle avait des pouvoirs à sa disposition et qu'elle pourrait ruser pour parvenir à ses fins mais, ceci n'était pas digne d'une Déesse. Comment pouvait-elle s'y prendre ?

C'est alors qu'elle eut l'idée de refléter dans cette flaque d'eau, toutes les personnes amoureuses et de les observer pour mieux les comprendre, apprendre les gestes, les mots doux... S'entraîner à devenir plus humaine pour mieux l'approcher. Salhïde passa donc des heures à observer le comportement des mortels, surprise par quelques scènes dont elle se serait bien passée. C'est ainsi qu'elle décida de faire preuve d'humanité mais, elle devrait attendre sa prochaine rencontre avec Fred pour s'exercer à l'art de la séduction. Salhïde était décidée à tout faire pour le soutenir et ainsi lui montrer qu'il l'attirait...

Un filet de bave s'échappait de la bouche de Charlie qui faisait d'ailleurs de drôles de petits bruits. Une sorte de couinement dû à son nez pris suivi d'un grognement digne d'un ours. Il était affalé sur une chaise, la tête pendante, la bave dégoulinant sur son costume bleu de gardien. Son collègue le regardait avec pitié en mâchant un chewing-gum et se disait en lui même que ce gars là craignait sérieusement. Celui ci le poussa du coude ce qui fit sursauter Charlie qui se redressa maladroitement sur sa chaise roulante. Il ouvrit ses yeux grands, bruns et hagard et balbutia:

"Non, j'dormais pas! J'fermais les yeux... Ces temps ci j'ai un peu mal à ce niveau là..." dit il en montrant sa tempe du doigt.

Son collègue le regarda à peine et se contenta de lui montrer du doigt un des écrans qu'il avait devant lui. Il fit une bulle avec son chewing gum et voyant que Charlie ne comprenait toujours pas, il finit par dire:

"Bouge ton cul! Tu vois bien qu'il y a une bagarre là en bas!"

Charlie écarquilla encore plus les yeux et se mit debout illico presto.

"Ah, ouais, ouais, j'avais vu! D'ailleurs j'y allais là... J'sais faire mon boulot quand même hein..."

Il se dirigea donc vers la porte d'un pas faussement assuré et avant de l'ouvrir se retourna vers son collègue, son index levé en signe de désapprobation.

" Et Cooper, arrête de m'parler comme ça! J'passe pour cette fois mais ça s'ra pas toujours le cas!"

Pour seule réponse son collègue lui leva un doigt. Charlie secoua la tête et descendit l'escalier menant vers la piste de danse. Charlie était en effet, un gardien de boîte de nuit. Et il lui arrivait de prêter main forte dans les cas de bagarre comme cela. Il avait pour tâche de veiller à ce que tout se passe bien dans la boîte et éviter une descente de police. Mais ces derniers temps, il avait passé plus de temps affalé sur la chaise devant ses écrans que sur le terrain à proprement parler. Il remonta son pantalon et pénétra "au coeur de l'action" comme il aimait bien le dire. La musique était forte et les jeux de lumière rendait la bagarre encore plus violente à ses yeux car il avait l'impression que pendant les micro secondes où il faisait noir, le gars s'en prenait davantage. Il sortit son gourdin en priant pour qu'il n'ait pas à s'en servir et le brandit tel un ancien soldat romain prêt à prendre d'assaut une ville. Il cria haut et fort aux belligérants de se calmer et d'aller régler ça ailleurs mais ne reçut aucune réponse. Les deux gars continuaient à se battre comme s'il n'était pas là. Il se rapprocha encore plus et essaya de les séparer mais se fit éjecter en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Il prit alors son courage à deux mains et pensant à Cooper qui devait être en train d'se marrer il fut pris d'un accès de colère qui décupla en lui des forces insoupçonnées. Il frappa l'un des gars avec son gourdin dans le dos qui se plia en deux. Son adversaire voyant son rival par terre s'arrêta net le poing levé et prit soudainement compte que Charlie était là. Il le regarda outré et lui demanda ce qu'il foutait là. Charlie, fort de lui même lui dit d'aller continuer sa soirée dehors, que c'était lui le gardien et que la bagarre était fini. La tirade de Charlie ne parût pas faire un super effet sur lui car il se mit à rigoler. Charlie allait lui demander ce qui était si drôle lorsqu'il se sentit attrapé par l'épaule et retourné de force. Le gars par terre s'était finalement relevé et avant de lui assener un direct du droit dans la figure lui cracha à la figure: "Vas chier Bouffon"

Lorsque Charlie revint à lui, les deux bagarreurs avaient disparus. Des filles le regardaient en pouffant de rire et d'autres le montraient du doigt. Charlie fit un timide sourire essaya de se redresser. Il avait la tête qui lui tournait et ne parvenait pas à tenir sur ses jambes. De plus, il sentait un liquide chaud lui couler sur les lèvres. Il se toucha le visage et grimaça. Il avait le nez en sang. Il fit un petit signe de la main aux personnes qui le regardaient toujours de façon assez bizarre et dit:

"Non, j'vais bien rassurez vous. C'est ma technique pour les faire déguerpir. Je fais ça à chaque fois.C'est comme les opossums... vous savez il font le mort... Enfin bref..."

Esquissant un sourire forcé, il se mit tant bien que mal à courir vers les toilettes pour s'asperger le visage et nettoyez les dégâts. En se regardant devant le miroir il se trouva affreux. Le nez rouge, le teint blême et il avait un côté de joue qui commençait à bleuir. Il chercha du papier toilette dans les cabines de libre et se mit à essuyer tout ça en grimaçant à tout va. Décidément, aujourd'hui n'était pas son jour, cette semaine n'était pas son jour... En fait, ce n'était jamais son jour, il devait bien le reconnaître. Tout en pestant contre lui même, il se débarbouilla et sortit de là. Il n'avait pas envie de remonter au QG et affronter encore le sourire moqueur de Cooper qui avait dû tout voir sur son écran. Il l'imaginait déjà avec du pop corn et de remarques bien acides à son égard. Sa vidéo devait même déjà circuler sur youtube à l'heure qu'il était. Il soupira et se dirigea vers le bar. La boisson était sa seule amie ces derniers temps. Il avait d'ailleurs beaucoup d'excuse pour aller la voir plus souvent. Son meilleur ami qui meurt puis qui revit... Qui lui dit qu'il doit faire des choses pour repartir... Bref, il ne savait plus trop quoi penser... Cela ne l'empêcha pas de s'asseoir et de demander au barman de lui servir à boire. Un petit verre là, cela ne lui ferait pas de mal, d'ailleurs c'était anesthésiant non? Il en avait bien besoin, son nez lui faisait un mal de chien. Le barman qui le connaissait bien lui servit donc un gin tonic qu'il n'eut pas le temps de boire puisque celui ci se renversa sur le bar. *Et merde* En grommelant il s'évertua à asperger le liquide froid qui avait d'ailleurs fait une jolie tâche sur son pantalon. Il grogna encore en s'apercevant que la tâche était située juste sur le devant de son pantalon si bien qu'on aurait cru qu'il s'était pissé dessus. C'était la goutte qui avait fait déborder le vase. Il leva les bras au ciel en se demandant ce qu'il avait fait au bon dieu pour mériter ça mais ce faisant il heurta quelqu'un. Il se retourna pour s'excuser, confus de sa maladresse mais la personne déstabilisée par le coup de Charlie se mit à tituber et finalement renversa son verre qui l'éclaboussa à la figure. Charlie était totalement abasourdi. Le champagne (oui c'était du champagne) dégoulinait sur sa bouche et faisait piquer son nez. Il avait cette odeur d'alcool plein le nez et ne voyait plus très bien. Il s'essuya le visage tandis que la jeune femme (oui c'était une femme d'après la silhouette qu'il apercevait) se confondait en excuse et cherchait de quoi l'éponger.

"Mais non, ne vous en faites par mademoiselle, c'est d'ma faute. Je... j'avais déjà gaffé et c'est moi qui vous ai bousculé alors ne vous excusez pas."

Un peu remis de ses émotions et les fesses bien calées sur le tabouret du bar, il put enfin voir que la jeune femme qu'il avait malencontreusement heurtée était d'une beauté surprenante. Il se mit à sourire bêtement et l'invita à s'asseoir. En effet, elle s'agitait autour de lui comme un papillon de nuit autour d'une lumière. Il la rassura encore:

"Je vous ai dit que ce n'était pas grave! Ce n'est rien. J'ai l'habitude de me prendre des verres en pleine figure tous les soirs ici. En fait, vous ne le saviez pas mais c'est une technique pour attirer votre attention."

La jeune femme le regarda un moment, interdite. Puis elle prit le parti d'en rire. Charlie, encouragé par sa réaction décida de poursuivre. Il lui tendit la main et se présenta:

"Je m'appelle Charlie et si vous voulez bien, je vous offre un verre pour compenser celui que je vous ai volé. D'ailleurs, le champagne que vous avez choisi était très bon, dommage que vous n'avez pas pu y goûter."

Charlie lui fit un sourire qui se voulait charmeur mais avec son bleu à la joue, son nez rouge et les tâches parsemant sa chemise blanche, il ne produisait pas totalement l'effet escompté. Il essaya d'engager la conversation avec elle et comme à son habitude essaya de faire une blague:

"Je travaille ici, comme vous le voyez" il montra du doigt son costume "et je suis payé pour rester ici et boire un coup."

Il se rapprocha d'elle et lui dit sur le ton de la confidence:

"Laissez moi deviner, vous êtes une voleuse et vous êtes là pour voler mon coeur. "

La jeune demoiselle haussa un sourcil mais n'eut pas le temps de répondre puisque qu'apparut à côté de Charlie un Fred en pleine crise de panique. Il avait l'air totalement perdu et affolé. Il secoua le bras de Charlie qui étonné sursauta sur sa chaise de bar et poussa un petit cri de souris. Gêné il regarda son invité qui avait du mal à cacher son sourire et il se retourna brusquement pour houspiller Fred.

"Mais qu'est ce qu'tu veux bordel? Tu vois pas que je suis occupé??"

Il le prit par le bras et l'entraîna un peu plus loin. Fred ayant aperçut sa charmante compagnie lui fit un signe de la main. Elle lui répondit avec un grand sourire. Charlie regarda Fred outré en levant un sourcil, les mains sur les hanches

"Tu dragues mon plan cul maintenant? Mais tu déconnes!"

Fred manqua de s'étouffer de rire... Sa joue bleue lui donnait un air malade. Son nez rouge lui donnait un air bourré. En fait il était violet...

"Toi et Morgan? Non mon pote, arrête de rêver! Les gars mauves ça la branche pas... Allez mec! Reviens un peu sur terre j'ai besoin d'toi!"

Charlie leva un doigt en l'air pour l'arrêter.

"Tss tss tss... Fred...
Déjà de un! Tu me dit pas que je suis mauve! J'ai un travail dangereux moi monsieur! Je suis au coeur de l'action!
Et de deux..."

Il secoua la tête et prit une grande inspiration.

" T'es mort!!! Je sais pas c'que tu fous la mais t'es vraiment pas net!! Tu peux pas m'laisser baiser de temps en temps? Pourquoi t'es encore là???"

Il gesticulait comme un fou, les bras battant l'air et la figure enflé. Certes il ne faisait pas très bonne impression à Morgan (maintenant qu'il savait comme elle s'appelait) mais il était bien décidé à poursuivre.Il s'apprêta à tourner les talons mais Fred le retint par le bras. Il avait vraiment l'air désespéré à moins qu'il ne joue de ses talents de comédien comme d'habitude. Il n'était pas un bon avocat pour rien... Charlie expira bruyamment mais ne plia pas...

"Ecoute Fred, tu sais pas c'que ça fait de pas avoir fait ça depuis longtemps! J'ai pas envie que la tuyauterie soit bouchée, tu comprends?"

Sur ces mots plein de charme, il se retourna et retrouva juste devant Morgan. Il piqua un fard et se racla la gorge

"Ben oui Fred, si ton évier est bouché il faut changer la tuyauterie mais je suis pas plombier, alors j'y connais rien moi, si c'est bouché ou pas... Euh... Morgan! Tu veux qu'on aille danser? Euh..."

Cependant, il n'eut pas le loisir de poursuivre puisque un coup de feu se fit entendre dans la salle. La musique s'arrêta net et un silence se fit pendant un moment. Charlie le brisa en criant "Maman" et ce fut la panique totale dans la boîte de nuit. Charlie s'était caché derrière Morgan et regarda Fred sans comprendre. Celui ci soupira et lui cria:

"C'est de ça que j'te parlais! Y'a un gars qui veut m'tuer!!! Tu vois maintenant?? Allez aide moi à sortir de cette putain d'boîte!"

Charlie pleurait presque. Il n'en revenait pas... Il venait de passer près de la mort. Il avait la lèvre inférieure qui tremblait et regarda Fred tel un animal pris au piège.

"Mais pourquoi tu te mets dans des situations pareilles?"

Il leva les yeux au ciel et demanda au plafond:

"Pourquoi suis je ami avec un tel con?"

Il commençait à gémir lorsqu'un autre coup de feu retentit, sifflant l'air non loin d'eux. Un verre explosa sur le bar, à l'endroit où il se tenait il n'y a pas si longtemps. Il se baissèrent d'un coup. Charlie chouinait et maudissait Fred en même temps. Celui ci excédé par son comportement le gifla et lui redemanda:

"Tu connais les portes de sortie merde, fait nous sortir! Et sort de derrière Morgan, putain! On dirais un gonzesse!!"

Charlie se tenait la joue et les larmes aux yeux hocha la tête. Il leur fit signe de partir vers la droite et ils se faufilèrent donc vers l'escalier qui menait vers la réserve. Il ouvrit discrètement la porte tandis qu'ils apercevaient des gars munis de gros flingues qui luisaient sous les jeux de lumière qui cherchaient Fred en poussa tous les gens qu'ils rencontraient sur leur route. La boîte de nuit s'était transformée en véritable capharnaüm et tout le monde courraient dans tous les sens en poussant des cris d'effroi. Il les poussa à l'intérieur et referma la porte. Puis il les mena à une porte de sortie en cas d'incendie qui bizarrement était fermée à double tour. Charlie sortit ses clés et en moins d'une minute ils étaient tous les trois dehors. Ils poussèrent un soupir de soulagement. Morgan se rapprocha de Charlie qui se tint bien droit, croyant qu'elle allait le remercier. Elle n'en fit rien et lui donna une gifle retentissante

"ça va t'apprendre à te cacher derrière moi, froussard!"