Baignade improvisée ~ (Libre)

Invité

Il était environ neuf heures et des jappements stridents suivis de couinements et de grattements résonnaient aux pied du lit d'Ashley qui, complètement endormie, ne se rendait pas compte des supplications incompréhensibles de son chien. Ce n'est que lorsqu'une truffe humide vint lui renifler le nez de manière interessée que la jeune femme ouvrit les yeux, nez à nez avec les grands yeux excités de Marlow.

Ashley émit un grognement étouffé et plongea sa tête dans son oreiller afin de se protéger instinctivement de la langue râpeuse et du museau humide de son compagnon. Elle resta ainsi un moment, espérant qu'il la laisse tranquille mais ce dernier continua d'aboyer, s'interropant quelquefois pour renifler son oreille ou ses cheveux. Ashley tourna donc la tête, fusillant Marlow du regard.

- Tu vas me le payer cher, Marlow...

Sa menace avait été vaine car le simple fait de lui avoir adressé la parole semblait avoir rendu son chien encore plus excité, comme s'il venait d'avoir la preuve qu'elle était enfin réveillée. Bref, Ashley se leva péniblement et se rendit en traînant des pieds jusqu'à la cuisine ou elle se prépara un bol de céréales, toujours accompagnée de Marlow qui sautillait partout.

Rien que pour l'embêter, elle mangea lentement, l'observant sautiller autour de sa laisse déposée sur la table basse du salon. Finalement, elle décida qu'elle ne pouvait plus retarder l'échéance et enfila un short en jean, un T-shirt gris ainsi qu'un cache-coeur noir puisqu'il semblait faire plutôt frais dehors. Elle sa maquilla légèrement et remonta ses cheveux en un chignon ébouriffé puis, s'armant de ses lunettes de soleil dites "mouches", elle sortit promener Marlow.

Ils marchèrent un bon moment avant de se rendre à la plage, le lieu de prédilection de son chien, qui semblait apprécier l'air marin. Lorsqu'une balle de volley atterit aux pieds d'Ashley, elle se pencha pour la ramasser et la renvoyer aux joueurs un peu plus loin, déserrant son emprise sur la laisse de Marlow qui sembla l'avoir remarqué et partit en flèche dans l'eau, sa laisse accrochée au cou.

Comme pétrifiée sur place Ashley l'observa environ une ou deux secondes patauger dans l'eau puis, lorsqu'il se rendit à un niveau d'eau arrivant approximativement aux genoux d'un humain, elle sembla se réveiller.

- Marlow ! Marlow, reviens ici tout de suite !

L'actrice jeta un regard circulaire autour d'elle cherchant quelqu'un ayant aussi assisté à cela mais personne ne semblait s'en être rendu compte. C'est donc à la fois angoissée de voir son si petit chien s'enfoncer de plus en plus loin vers des vagues plus hautes que lui et ennuyée de devoir aller le chercher qu'Ashley ôta ses sandales, son cache-coeur ainsi que ses lunettes qu'elle laissa tomber sur le sable pour s'avançer dans l'eau glacée. Bien évidemment plus rapide que Marlow qui commençait à se fatiguer de sa petite baignade, elle l'attrappa enfin, l'eau lui arrivant jusqu'aux hanches puis, elle se retourna pour revenir vers la plage tout en rageant intérieurement lorsqu'une vague plus grosse que les autres se brisa dans son dos, remontant jusqu'à sa nuque.

Ashley émit un couinement surpris, son chien trempé toujours dans les bras. Puis, elle aperçu au loin une silhouette que le soleil l'empêchait d'indentifier, l'observant, postée à côté de ses affaires. Super ! Ne pouvait-on pas effectuer un sauvetage canin en paix ?

"Allo ma puce ! C'est papa, comment tu vas ?"

Johnny referma la porte de son frigo, une brique de lait à la main et son téléphone portable dans l'autre main. En cette douce matinée ensoleillée, notre cher acteur avait entâmé cette journée selon le même rituel, celui de sonner à ses filles afin de prendre de leurs nouvelles. Depuis que Vanessa et lui étaient séparés, il ne voyait pour ainsi dire plus ses enfants. C'était d'ailleurs l'épreuve la plus éprouvante et la plus difficile dans cette histoire de séparation entre ce couple singulier d'Hollywood. Il passa une dizaine de minutes avec ses deux petits anges avant d'avoir son ex-compagne au bout du fil. Respectueusement, ils s'échangèrent quelques mots avant que le contact ne prenne fin, laissant Johnny retrouver cette solitude devenue sienne depuis bien des semaines, voire même quelques mois maintenant.

Se glissant jusqu'à la table de sa salle à manger, il vint se régaler d'un généreux bol de céréales tout en lisant un magazine de presse spécialisée. Il feuilletta le magazine, l'esprit totalement ailleurs. Il avait cet agissement assez banal de toutes ces personnes parcourant lignes après lignes sans se rendre réellement compte du contenu des articles défilant sous leurs yeux. Une petite occupation qui dura un bon quart d'heure avant qu'il ne délaisse ses affaires pour se rendre jusqu'à sa douche et s'offrir un petit ravalement de façade parfaitemen en règle !

Il était bien passé neuf heures et demi lorsque Johnny finit par mettre un pied hors de chez lui. Comme à l'accoutumée, l'acteur avait revêtu une tenue à la fois simple et le caractérisant à merveilles. Un haut rayé accompagné d'un jean's bleu clair, ses bras se voyant décoré ici et là de quelques bracelets et son visage garnis d'une paire de lunettes qu'il mettait plus selon ses envies que par véritable nécessité. Et oui, Johnny Depp c'était aussi cela, un personnage particulier qui agissait librement, comme bon lui semblait, purement et simplement.

Ne sachant trop comment commencer cette journée, il se fia à la météo qui se voulait dés plus ensoleillée. La plage devrait être assez agréable à observer à ce moment de la journée. Raison suffisante pour lui de laisser sa curiosité le guider jusque là-bas en toute simplicité. N'y vivant d'ailleurs pas très loin, notre ami décida de s'y rendre à pied, parcourant de cette façon le paysage californien se dérober sous ses pas jusqu'à ce que sa destination se retrouve en face de lui. Bien évidemment, en chemin il rencontra les éternels citoyens qui vinrent lui demander de ses nouvelles ou bien venant quérir une autographe quelconque. Un rituel dés plus communs pour toutes personnes travaillant dans le cinéma ou possédant une carrière telle que la sienne. Néanmoins, il pu se féliciter de ne pas avoir été trop harceler aujourd'hui.

Déambulant alors sur la plage, Johnny marcha la tête baissée, les mains dans les poches jusqu'à arriver à hauteur d'affaires posées négligement sur le sable. Entendant alors des petits aboyements s'élevés un peu plus loin, il redressa instinctivement son visage pour apercevoir une silhouette qu'il avait déjà rencontré et que le soleil éclairait pleinement. Fronçant légèrement les sourcils, il foça quelque peu sur ses yeux pou finalement reconnaître cette jeune actrice délicieuse et charmante. Hum... Ashley ? Oui, c'était ça, Ashley Greene. Mais Ashley Greene et son chien, détail important à préciser.

La reconnaissant, il eut un petit sourire tout en restant sur place. Oui, maintenant qu'il l'avait reconnu, autant veiller sur ses affaires, enfin, tout du moins pour ce qui pensait être les affaires de la belle...

Invité

Marmonnant des paroles inintelligibles dédiées à la fois à son chien ainsi qu’à elle-même, Ashley tentait tant bien que mal d’avancer jusqu’à la plage, l’eau lui arrivant aux genoux ralentissant sa marche. Elle avait décidé d’ignorer la silhouette floue de l’imbécile qui se tenait à côté de ses affaires et faire comme si de rien n’était. Elle ne se sentait pas en état de signer des autographes ni de répondre à des questions existentielles de paparazzis.

Le regard rivé sur ses affaires, elle mit donc son plan à exécution, se disant que personne de sain d’esprit n’irait l’harceler avec l’allure qu’elle avait présentement. En effet, la jeune femme avait l’air plutôt stupide avec ses cheveux éméchés, ses shorts en jean trempés et de l’eau ruisselant dans le dos. Cela sans parler de l’algue brunâtre accrochée à sa cheville et de Marlow tremblant de froid dans ses bras. Elle semblait furieuse et ne désirait que de voir l’inconnu vers qui elle n’avait toujours pas daigné relever la tête s’en aller et la laisser tranquille.

L’actrice déposa son chien au sol sans lui lâcher la laisse, cependant et remit ses lunettes en place sur sa tête. Par des gestes saccadés et furieux, elle attrapa aussi son cache-cœur et ses sandales puis, tentant d’arracher la fameuse algue lui entourant la cheville, elle perdit son équilibre et se rattrapa sur l’inconnu. Elle redressa donc la tête vers ce dernier, les sourcils froncés.

-Vous ne pourriez pas me ficher la… Johnny !

N’ayant pu finir sa phrase, trop estomaquée par sa rencontre soudaine, elle avait complètement oublié sa frustration.

-Je, euh… Vous allez bien ?

A vrai dire, c’était dans ces moments que la jeune femme se sentait complètement imbécile. Elle lui avait quasiment lancé une réplique cinglante en pleine face avant de se rendre compte qu’elle avait en face d’elle quelqu’un avec qui elle avait eu l’occasion de discuter quelques mois auparavant lors d’un gala de promotion pour Twilight. Bref, elle attendait une quelconque réaction de la part de son interlocuteur, tentant vainement d’ignorer le vent glacial de la plage, le matin.

» Footing matinal (libre)

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